Quel sont les 5 types du syndrome de l’imposteur? Ce sentiment d’inadéquation, malgré les preuves extérieures de compétence, touche un grand nombre de personnes. Cela peut entraver leur progression professionnelle et affecter leur bien-être émotionnel.
Le danger réside dans le fait de minimiser ses succès. Au lieu de savourer nos victoires, on se cache derrière des excuses. Par exemple, « J’ai juste eu de la chance », ou « C’était facile, n’importe qui aurait pu le faire ». Reconnaitre ces signaux peut aider à lutter contre ce syndrome insidieux.
5 Types de syndromes de l’imposteur en vidéo
Connais-tu les différentes variantes de ce syndrome?
Le Dr. Valerie Young, experte en la matière, a identifié plusieurs types d’imposteurs. Le point commun? Une peur profonde d’être découvert.
- L’expert : Celui qui ne se sentira jamais assez compétent, quelle que soit sa quantité de connaissances.
- Le soliste : Il doit tout faire seul, car demander de l’aide serait un signe de faiblesse ou de fraude.
- Une intelligence innée : Si c’est difficile, c’est que je ne suis pas fait pour ça. Pour lui, l’intelligence est innée et non acquise.
- Superwoman/Superman : Cache ses insécurités derrière un masque de perfection, en travaillant plus dur que quiconque.
- Le perfectionniste : Où tout doit être parfait, et la moindre erreur est vécue comme un échec.
Pour savoir exactement quel type se rapproche le plus du tien, nous t’invitons à réaliser ce test.
L’expert: la quête incessante de compétence
L’expert est souvent pris dans une quête sans fin de connaissances. Malgré ses nombreuses qualifications, diplômes ou années d’expérience, il a toujours l’impression qu’il lui manque quelque chose.
- Peur de l’exposition : La crainte principale de l’expert est d’être exposé comme inexpérimenté ou mal informé. Il croit donc qu’il doit en savoir plus que les autres pour éviter d’être démasqué.
- Formation continue : Ils sont souvent enclins à suivre une formation continue, à acheter des livres, à assister à des conférences, toujours dans le but d’accumuler davantage de savoir.
Le soliste: l’indépendance à tout prix
Le soliste croit fermement qu’il doit tout faire seul. Pour lui, demander de l’aide ou déléguer est perçu comme un signe de faiblesse ou d’incompétence.
- Isolation : Ce comportement peut souvent le conduire à l’isolement, car il préfère travailler en solo pour éviter le jugement des autres.
- Épuisement : Le refus constant de solliciter de l’aide ou de collaborer peut le conduire à l’épuisement, tant physiquement qu’émotionnellement.
Une intelligence innée: la peur de l’effort
Cette catégorie de personnes croit que l’intelligence est quelque chose d’inné. Si elles doivent travailler dur pour comprendre ou maîtriser quelque chose, elles pensent qu’elles ne sont tout simplement pas faites pour cela.
- Évitement : Ils évitent souvent des défis ou des situations où ils ne brillent pas immédiatement, de peur de montrer un manque d’intelligence.
- Auto-jugement : Ils se jugent sévèrement lorsqu’ils rencontrent des obstacles dans leur apprentissage, y voyant un signe d’incompétence intrinsèque.
Superwoman/Superman: le masque de l’invulnérabilité
Ces individus sentent qu’ils doivent exceller dans tous les rôles qu’ils jouent: être le meilleur parent, le meilleur employé, le meilleur ami…
- Heures supplémentaires : Ils travaillent souvent plus que nécessaire, sacrifiant leur temps personnel pour ne jamais montrer de signes de faiblesse au travail.
- Émotion : Ils cachent leurs émotions et leur vulnérabilité, mettant un masque de perfection pour protéger leur image.
Le perfectionniste: l’obsession de la perfection
Le perfectionniste fixe des normes extrêmement élevées pour lui-même. Même une petite erreur ou un écart peut être catastrophique à ses yeux.
- Procrastination : Paradoxalement, leur désir de perfection peut les conduire à la procrastination, de peur de ne pas accomplir parfaitement une tâche.
- Auto-critique : Ils sont souvent leurs pires critiques, analysant chaque détail pour s’assurer qu’il est à la hauteur de leurs normes élevées.
Quelle est la vision de Roland Gori sur l’imposture?
Roland Gori, dans ses écrits, aborde l’imposture d’une manière poignante. Selon lui, l’ère actuelle de la performance crée des masques, des imposteurs. Poussés à être constamment évalués, les individus s’adaptent, quitte à se renier.
Il propose une solution intrigante: l’art. Pour lui, l’art, par son caractère authentique, peut être une réponse à cette quête incessante de validation extérieure. Un retour à l’essentiel, loin des jugements. Tu peux lire d’autres ouvrages sur le syndrome de l’imposteur afin d’avoir le plus d’informations possibles.
La déshumanisation, facteur d’accroissement du syndrome?
À l’ère du numérique, de l’automatisation, l’humain est parfois relégué au second plan. Dans certaines entreprises, les salariés sont perçus comme de simples rouages. Cette déshumanisation peut être un terrain fertile pour le syndrome de l’imposteur.
Face à cette tendance, il est fondamental de valoriser l’aspect humain. Les compétences psychosociales, la capacité à communiquer, à collaborer, prennent tout leur sens. L’humain doit rester au centre des préoccupations.
Conclusion
Le syndrome de l’imposteur est complexe et profondément ancré dans notre société. En prenant conscience de son existence et de ses manifestations, on peut commencer à le combattre. Chaque individu mérite de se sentir légitime, d’embrasser ses réussites sans se cacher derrière des masques.
Peut-être est-il temps de repenser notre rapport à la réussite, à l’échec, pour bâtir une société plus bienveillante, où chacun peut évoluer sans craindre d’être un jour démasqué.